Le point sur la situation

Fin mars, sur le plan économique, l’activité continue de se montrer résiliente en zone euro avec une nouvelle progression des principaux indicateurs dans les services, alors que la composante manufacturière est stable.

En Chine, une reprise vigoureuse, soutenue par la consommation des ménages, semble se matérialiser, avec 5 % de croissance prévus sur l’ensemble de l’année. Nous sommes d’ailleurs convaincus que la reprise économique sera très favorable à de nombreuses entreprises européennes. Aux États-Unis, la croissance de l’activité est estimée à + 1% au 1er trimestre 2023 par rapport au 4ème trimestre 2022. Cependant, l’activité manufacturière montre des signes de faiblesse.

L’émergence de fragilités dans le système bancaire mondial (Silicon Valley Bank, Crédit Suisse, Deutsche Bank) a donc été compensée ces dernières semaines par des données économiques plus favorables que prévu, ainsi que par l’anticipation d’une inflexion dans le cycle de resserrement monétaire des banques centrales face à ces nouvelles inquiétudes. Les répercussions dans l’économie réelle de la remontée brutale et massive des taux directeurs des banques centrales sont pour autant encore incertaines.

Si la hausse des prix à la consommation a globalement ralenti au cours du 1er trimestre, l’inflation sous-jacente, qui mesure l’évolution plus profonde des coûts de production, inquiète toujours, notamment en zone euro. Cette dernière reste en effet en hausse de plus de 5 % en rythme annuel des deux côtés de l’Atlantique, et ne donne pas de signe de réel fléchissement. Face à cette situation, les banquiers centraux restent fermes et n’ont probablement pas achevé leur mission.